Quand Disney s'ouvre aux nouvelles technologies...



La naissance de Pixar.


Avant de développer plus en détail Disney et ses classiques, il me semble important de mettre en valeur un autre versant technique de cet univers. Je veux évidemment parler des studios Pixar, qui ont pris une place intégrante dans l’ère du film d’animation depuis tout de même 19 ans.


 
 
 

L’histoire de Pixar débute grâce à un employé de Disney, à l’époque, John Lasseter.
Il avait été engagé comme animateur au sein des studios « Walt Disney Feature Animation » (l’un des studios d’animation de la « Walt Disney Company ») en 1982.

L’un des majeurs atouts de John était sa passion pour l’imagerie numérique dans l’animation.
Persuadé du potentiel de cette technique, il se lance donc dans un projet de développement d’un court-métrage utilisant des méthodes novatrices.

Malheureusement son projet ne sera pas apprécié par les dirigeants des studios Disney et John se verra renvoyé.
Il trouvera néanmoins réconfort auprès de Georges Lucas, fondateur de la société « Lucasfilm Computer Graphics », qui lui permettra de mettre son talent à l’œuvre, notamment dans le développement des premiers effets numériques de Star Trek II.

            La société Lucas est rachetée en 1986 par Steve Jobs (fondateur d’Apple). Il en devient le PDG et c’est lui qui lui donnera le nouveau nom de Pixar.
John Lasseter y gardera sa place de réalisateur et participera à la création de nombreux courts-métrages tels que Luxo Jr,  Red Dreams, Tin Toy, ou encore Knick Knack, ainsi que des publicités pour les marques Tropicana, LifeSavers ou encore Listerine.

 
 

Cependant, les studios rêvent de grandeur et se voient créer un long métrage entièrement réalisé en images de synthèses.
Et c’est là que Disney revient ajouter son grain de sel, car c’est grâce à lui que Pixar pourra réaliser son rêve.

En effet, c’est en 1991 que Steve Jobs et ses compères signeront un contrat de 26 millions de dollars pour collaborer avec les studios dans l’élaboration de trois longs-métrages, dont le premier ne sera autre que Toy-Story !

Sorti sur les écrans à Noël 1995, ce film d’animation fera un succès planétaire et rendra ses personnages cultes.
Ce premier carton pour Pixar lui permettra de signer un deuxième contrat en 1997, toujours en association avec Disney, permettant la réalisation de cinq nouveaux longs-métrages.  Les studios enchainent donc avec la création de 1001 pattes en 1998.

Le succès ne faisant que croître, Pixar décide de mettre en place une suite pour Toy-Story en 1999. Suite qui fera polémique au sein de Disney.
En effet, le film d’animation n’étant pas prévu à la base dans le nouveau contrat, la firme de Mickey insistera pour que Toy-Story 2 sorte en vidéo sans passer par la case cinéma.  Pixar s’y opposera et, malgré tout, le film fera un succès bien plus important que le précédent au box-office, liant de nouveau les deux studios par un contrat permettant la réalisation de quatre films supplémentaires.

Pixar ne s’arrête plus et les sorties sur le grand écran s’enchainent avec Monstres et Cie en 2001, Le monde de Némo en 2003, Les indestructibles en 2004 et Cars en 2006.

C’est d’ailleurs Némo qui détient le record de recettes, avec un total de plus de 860 millions de dollars. La gloire de Pixar monte en flèche et les studios seront gratifiés de pas moins de 6 Oscars !

            Le contrat entre Disney et Pixar prend donc fin en 2006, des désaccords éclatent entre Steve Jobs et Michael Eisner (PDG des studios Disney), ce qui faillit mettre un terme définitif aux collaborations entre les deux studios.

Eisner finira par quitter Disney et les négociations reprendront entre son successeur et Jobs.
Pixar sera finalement racheté par Disney et deviendra une part intégrante du géant historique de l’animation.
Cette nouvelle fusion des studios permettra la création de nouveaux longs-métrages à succès tels que Ratatouille en 2007, qui empochera l’Oscar du meilleur film d’animation, Wall-E en 2008 et Là-haut en 2009.

            Aujourd’hui,  Steve Jobs est devenu le plus grand actionnaire de Disney, Edwin Catmull  est le président de Pixar et de Disney Animations Studios et John Lasseter en est le directeur de la création.

Ils continuent à nous en mettre plein les yeux avec leurs dernières créations dont Toy-Story 3 en 2010, Cars 2 en 2011, Rebelle en 2012 et enfin Monstre Academy en 2013.


 

Une nouvelle merveille est attendue pour 2015. Il s’agit de Vice Versa, Inside out en anglais.

Pour vous donner un avant goût du film, voici un petit résumé :

« Grandir n'est pas forcément de tout repos, surtout pour la petite Riley, 11 ans, qui se retrouve déracinée de son Midwest natal lorsque son père trouve un nouveau travail à San Francisco.
Comme nous tous, Riley est guidée par ses émotions : la Joie, la Peur, la Colère, le Dégoût et la Tristesse.
Les émotions de Riley vivent au Siège, le centre de contrôle à l'intérieur de son esprit, d'où ils la conseillent dans sa vie de tous les jours. Le Siège est en ébullition tandis que Riley et ses émotions peinent à s'adapter à leur nouvelle vie. Bien que la Joie, l'émotion principale et la plus importante pour Riley, ne tente que de voir le positif, les émotions se disputent sur la meilleure façon de gérer cette nouvelle ville, cette nouvelle maison, et cette nouvelle école. »

Et en bonus, la bande annonce officielle !

           

            Pour terminer, Pixar n’a pas abandonné sa première voie qui n’est autre que le court-métrage et qui lui a permis d’avancer si loin dans l’animation à l’heure actuelle. Certains d’entre eux sont d’ailleurs subtilement diffusés en première partie de leurs films d’animation au cinéma.
Vous avez déjà pu découvrir Paperman dans mon précédent article, pour le reste, un peu de patience…

 Ornella Lombardo
Chroniqueuse partenaire
 
Pour Zelles Ô Féminin
Christelle Vanwarbeck
Créatrice et Rédactrice

Sources :

 

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