Les princesses de Disney... Blanche neige




Un nouvel article très bien détaillé d'Ornella Lombardo afin d'en savoir plus sur Blanche Neige  :
 
Après avoir mis à l’honneur la souris la plus célèbre de Disney, je vous propose d’entrer dans l’univers d’autres icônes féminines qui vous on fait rêver durant votre enfance et qui, je l’espère, continue à  faire rêver la petite fille qui sommeille toujours en vous… Car pour moi c’est encore le cas !
Je vous parle bien sur des princesses de Disney.

Nous pouvons en compter officiellement 13 : Blanche-Neige, Cendrillon, Aurore, Ariel, Belle, Jasmine, Pocahontas, Mulan, Tiana, Raiponce, Merida, Anna  et Elsa.


Mais commençons par le commencement,  la première ayant reçu l’honneur de figurer dans un long métrage n’est autre que Blanche- Neige.
« Dans son château, Blanche-Neige est vouée aux plus basses besognes que lui inflige son infâme belle-mère, la Reine. Cette dernière, jalouse de la beauté de Blanche-Neige, demande à un chasseur d’assassiner la jeune fille et de lui rapporter son cœur. Mais l’homme ne peut s’y résoudre et décide de tromper la Reine en laissant fuir Blanche-Neige dans les bois et en lui apportant le cœur d’une biche.
Trompée, la Reine découvre l’imposture lorsqu’elle consulte son miroir magique. Elle décide alors de retrouver Blanche-Neige, qui s’est réfugiée dans la chaumière de sept adorables nains, et d’accomplir sa sentence. »


Pour réaliser son œuvre, Walt s’est inspiré d’un des comptes des frères Jacob et Wilhelm Grimm, paru en 1812. Vous pouvez le consulter ici : LIEN
La raison pour laquelle il décide de réaliser cette adaptation est dans un premier temps sur un coup de cœur. En effet, il avait été émerveillé par une première adaptation en court métrage du conte, avec Marguerite Clark lorsqu’il était encore enfant.
Ensuite il y a vu pour lui un avantage pratique ; « Nous savions que les sept nains s’imposaient naturellement comme support de notre film. Avec eux, nous pouvions installer un humour sans limite, non seulement en raison de leur apparence physique, mais aussi de leurs manières, de leurs personnalités, de leurs voix et de leurs actes. En outre l’action se déroulant autour d’une chaumière, nous nous rendîmes compte des vastes possibilités qu’offrait l’apport de petits oiseaux et d’animaux qui avaient fait notre succès dans nos précédents films. Enfin, les personnages humains – les nains – apportaient une telle charge humoristique qu’ils nous laissaient un large champ d’interprétation. »[1]

Effectivement,  bien que son long-métrage reste fidèle au conte original, Disney  y a apporté quelques modifications, notamment en ce qui concerne les diverses tentatives de la méchante reine pour mettre fin aux jours de la princesse.
La différence majeure reste néanmoins la façon dont Blanche Neige se réveille à la fin de l'histoire.
A l’origine, le prince emportait le cercueil de la princesse. Un de ses porteurs trébucha, ce qui décoinça le morceau de pomme de la gorge de la jeune fille, qui se réveilla.
Le film Disney apporte quant à lui, un dénouement plus romantique par le réveil de blanche-neige grâce au baiser du prince.
 


La réalisation du film fut pour Walt une véritable épopée, celle-ci dura quatre ans et fit appel à de nouvelles inventions techniques dont l’utilisation d’une bande sonore et le Technicolor avec un budget de 1,48 millions de dollars.
Il dut également réunir une série d’artistes hors pairs afin de donner un trait graphique proche du réel aux décors et différents personnages.

Au début de la production, plusieurs animateurs firent des propositions de croquis de Blanche-Neige mais aucun ne plaisait à Walt. Il les trouvait souvent trop caricaturaux ou trop « cartoonesques » à son goût. Un des dessinateurs responsable du personnage avait d’ailleurs précédemment réalisé Betty Boop pour les studios Fleischer.

Walt voulait du concret, un trait se rapprochant au maximum de la réalité.
Il exigea alors de l'équipe d'animateurs désignée pour la conception de Blanche Neige qu'elle s'inspire de l'actrice américaine Janet Gaynor lorsqu'elle avait 14 ans (âge de Blanche-Neige).

Quant à l’animation du personnage, Marge Belcher servit de modèle à travers des prises de vue réelles des scènes prévues pour le film.

Blanche-Neige deviendra donc une jeune fille aux "lèvres rouges comme la rose, aux cheveux noirs comme l'ébène et au teint blanc comme la neige", selon la description qu'en fait le Miroir magique.
En ce qui concerne sa voix dans le long-métrage, Walt fit auditionner pas moins de 148 jeunes filles.


C’est en 1935 qu’il finit par arrêter son choix sur Adriana Caselotti, une jeune chanteuse formée à l'opéra. Il fut conquis par la voix juvénile d'Adriana, qui était pourtant 6 ans plus âgées que la jeune princesse durant la période de son doublage.

 

 
Parlons un petit peu du prince.

Disney lui a volontairement accordé une moindre place dans la production. On peut d’ailleurs constater qu’il n’apparait que durant deux courtes scènes au début et à la fin de celle-ci.
Pourquoi vous demandez-vous ? Tout simplement pour des raisons de difficultés d’animation, Walt le trouvait tout bonnement « insupportablement coincé ».
Parmi diverses idées qui avaient été travaillées pour le personnage du prince, beaucoup n’ont donc pas été conservées.
Voici un petit exemple des scénarios abandonnés :

« Blanche-Neige et le Prince s'embrassent brièvement dans la scène du puits, après que ce dernier a escaladé le mur d'enceinte, Blanche-Neige se réfugie dans le château. Le Prince lui fait une sérénade à la mandoline mais trébuche dans la fontaine. Tous cela sous le regard de la Reine qui, folle de jalousie, fait arrêter et enfermer le Prince dans le donjon. Elle essaye de le forcer à l'épouser, manipule des squelettes, nommant l'un d'eux Prince Oswald (un «clin d’œil» à Oswald le lapin chanceux) et part ensuite en riant aux éclats. Elle revient plus tard en sorcière et tente de le noyer avant de partir rejoindre Blanche-Neige. Les oiseaux le libèrent de sa cellule, il se bat contre les gardes avec, entre autres, une scène où il s'accroche au chandelier et part sur son destrier sauver Blanche-Neige. »

 
 
« Blanche-Neige et les sept nains » est finalement arrivé sur les grands écrans le 21 décembre 1937 aux USA  sous le titre original de « Snow White and the seven dwarfs »  et le 04 mai 1938 en France.



 
Il fut nominé aux Oscars en 1937 pour meilleure partition originale et en 1939 il reçut l’Oscar pour "innovation indiscutable dans le domaine de la cinématographie ayant charmé des millions de spectateurs et ayant ouvert au cinéma de vastes perspectives".
L’originalité de cette récompense fut que Walt reçu huit statuettes dont une pour Blanche-Neige et sept petites autres pours les nains.


Vous pourrez rencontrer Blanche- Neige dans les différents parcs à thèmes depuis l’ouverture du premier parc en Californie en 1955.
L'attraction « Snow White's Scary Adventures », ouverte dès 1955 dans le parc californien, propose aux visiteurs de retracer le parcours de Blanche Neige au cours du film. Elle fut reproduite dès leur ouverture dans les parcs Magic Kingdom en 1971 et Tokyo Disneyland en 1983, ainsi que dans le parc Disneyland français en 1992 sous le nom « Blanche Neige et les Sept Nains ».



Blanche-Neige restera à tout jamais la première  des princesses de Disney. Elle est donc également la première à être de sang royal avant Aurore, Ariel, Jasmine, Pocahontas, Raiponce, Merida, Anna et Elsa.

Âgée de quatorze ans, elle est vraisemblablement la plus jeune des autres princesses Disney officielles.

Une de ses autres particularités est qu’elle est la seule princesse Disney à posséder sa propre étoile sur le célèbre « Walk of Fame » à Hollywood. Etoile obtenue en 1988. Elle fait notamment partie des quelques personnages d'animation Disney à avoir reçu ce privilège avec Mickey en 1978, Donald en 2004, Winnie l'Ourson  en 2006 et la Fée Clochette en 2010.



Par Ornella Lombardo
Chroniqueuse partenaire

Pour Zelles Ô Féminin
Christelle Vanwarbeck
Créatrice et Rédactrice
zellesofeminin@gmail.com




Sources :
http://www.disneypixar.fr/films/20-blanche-neige-et-les-sept-nains.html
http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_1423214/fr/les-contes-de-grimm-et-disney?part=1

http://album.aufeminin.com/album/see_489598/Dessins-Croquis-Blanche-Neige.html#p01
 



[1] Interview de Walt Disney, Walt Disney’s Snow White and the Seven, Dwarfs, An Art in Its Making, Martin Krause et Linda Witkowski (Indianapolis Museum of Art & Hyperion, New York, 1994), p. 17, cité dans Pierre LAMBERT, Blanche-Neige, Editions de La Martinière, Paris, 2009, p.16


 

 

 

 

 

 

 

 

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