Billet d'une lectrice "A view from London" et bonnes adresses
Aujourd'hui on retrouve la plume d'Annick...
Après "Billet d'enfance" et "Ceci n'est qu'un jeu" voici "A view from London"
Après "Billet d'enfance" et "Ceci n'est qu'un jeu" voici "A view from London"
S'il existe une recette précieuse capable de transformer un city
trip en voyage fantastique, il est bien possible que j'en aie déniché un fragment.
Premier ingrédient indispensable : un objectif
particulier. Le style « un concert
sold out en Belgique » conviendra parfaitement.
So...direction : London !
Y ajouter une épice toute simple, mais très efficace :
un brin de nostalgie. Le groupe en
concert est celui de 4 irlandais, groupe ascendant dans les années 80.
Deuxième ingrédient : une charmante compagnie.
Voici trois jours en tête à tête rien qu' avec mon homme,
hyper attentionné et tout heureux de me voir enfin « déballer » ce
cadeau qu'il m'avait fait pour Noël 2014.
Troisième ingrédient : une atmosphère à la hauteur de
l'événement.
Et pour un concert qui se joue le 30 octobre, les rues, les
pubs, les restos, les métros et même les gens s'imprègnent de l'ambiance
Halloween.
Quatrième et non négligeable élément : un temps
clément, propice à la balade.
Et pour pimenter tout ceci : une grande part
d'improvisation, de confiance à l'humeur du jour, à l'envie du moment. Pour un troisième séjour dans cette ville,
pas de visite planifiée, juste le plaisir du temps qui passe et des
opportunités qui se présentent.
Envie de quelques instantanés, d'ambiance et d'émotions ?
C'est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
L'exotisme s'empare de nous dès le salon Eurostar à
Bruxelles. S'approcher de la ville,
c'est aller vers du cosmopolite. Les
salles d'attente entre deux pays nous rappellent toujours visuellement la
richesse de la diversité humaine. Et
dans la file pour ce train, qui nous emmènera par-dessous la mer, comment
ignorer complètement cette pensée qui s'incruste et nous dit que nous sommes
des privilégiés, face à toute cette population de migrants en attente de
sésame, à côté de laquelle nous allons passer à toute vitesse durant ce
voyage ? D'eux, nous ne verrons
rien, mais nous devinerons leur présence potentielle aux nombreuses lumières clignotantes
des voitures de police aperçues juste avant l'entrée dans le tunnel.
Arrivés à destination, le temps de régler nos montres sur le
décalage horaire, nous nous engouffrons dans le métro. La descente est vertigineuse, jusque dans les
entrailles de la terre. Même pour une
troisième visite, l'expérience de ce premier contact reste impressionnante.
Bagages déposés dans la minuscule chambre, c'est une
suggestion de la réceptionniste qui nous emmène vers Borough Market, à la
recherche d'un endroit sympa pour manger avant de partir profiter des bords de la
Tamise jusqu'au Parlement. Nous sommes
loin du sud ici, pas d'étal coloré de fruits et fleurs chatoyants. Les produits les plus spéciaux sont les
"real french Mont d'Or" et autres Comté.
C'est l'heure de midi et le coin semble apprécié des
londoniens en tenue de bureau (so british !), qui s'attablent aux terrasses des
petits restos alentours ou consomment de la street food internationale. Nous délaissons les aubettes françaises pour
tenter un repas arabe.
Very good idea !
Voilà qui ajoute à la difficulté de traduire l'entièreté de
la carte à mon chéri qui ne se souvient pas de ses cours d'anglais, celle de
n'avoir nulle idée de ce que peuvent être les mets proposés....qu'importe, vivons
d'aventure ! C'est d'autant plus drôle
qu'il s'agit également du premier contact en anglais avec un serveur habitué à contenter
rapidement sa clientèle qui repart
travailler vite ...
Help.....
Puis tout à coup, après nous avoir fait goûter le vin de la
carafe (!), et s'être approché quelques fois, il nous dit : "peut-être que
cela sera plus facile si vous commandez en français..." !!!
Suite et fin de la partie aventureuse de ce repas, ou
comment un serveur anglophone ET francophone se révèle et nous aide à choisir les plats qui lui semblent
le plus susceptibles de nous plaire.
Censure sur l'addition....disons que tout se mérite !
L'après-midi nous emmène à la découverte des bords de
Tamise. C'est noir de monde, la balade
est pourtant presque bucolique, entre
les tea-rooms à l'ancienne, les pubs qui commencent à se remplir dès que
l'obscurité s'annonce, les artistes de rue qui amusent les enfants, les
endroits dédiés au skate board, ceux qui le sont aux tags, la file interminable
pour un tour en grande roue (dommage !), les inévitables shop pour touristes
qui proposent des masques à l'effigie des membres de la famille royale, les
bars mobiles modernes et lumineux, les restaurants, les bancs où se côtoient
mères de familles, touristes et personnes âgées...
Nous prenons le temps de savourer, puis traversons la
Tamise, pour aller saluer le Parlement, Big Ben et quelque véritables Bobbies
avant de remonter vers Trafalgar square et manquer de nous faire renverser à
chaque passage piéton, tant une simple inversion de repères de circulation peut
nous perturber dès qu'il ne s'agit plus d'une route en ligne droite...
Repas du soir pris dans un Chinatown surbondé, sans intérêt,
sans charme en dehors des gros lampions rouges accrochés au-dessus des
rues. Sans doute est-il plus intéressant
de connaître une adresse recommandée pour éviter cette sensation d'industrie,
les serveuses se disputant haut et fort, jetant les plats sur la table sans
même un regard pour les clients. Cela sent la lassitude, la fatigue et probablement
l'exploitation.
Au sortir du restaurant, une belle petite pluie fine bien
anglaise nous accueille. Les rues se
vident en un clin d'oeil et.......tout le monde a eu la même idée que nous :
rejoindre au plus vite une station de métro. Prises d'assaut, les dites-stations se referment
soudain par un grillage mobile devant la masse de touristes ébahis et trempés,
qui courent jusqu'à la suivante, où se produit le même phénomène.
Un petit whisky pris les cheveux dégoulinants, debout dans
un pub typique et joyeusement bruyant, nous fera patienter le temps utile de
façon plaisante.
Day 2.
Après un petit-déjeuner copieux, qui laisse l'impression
d'avoir avalé sa dose de nourriture pour toute la semaine qui suit, nous
prenons la direction du Musée de la guerre (oui, j'ai épousé Mac Gyver, et GI-Joe
dans le même homme). Détail très
intéressant : beaucoup de musées sont gratuits.
Et bien que j'en sois probablement à mon 358ème musée de la guerre
depuis nos nombreuses années de mariage, je dois reconnaître que celui-ci m'a
beaucoup intéressée. Certes, les
répliques ou originaux de missiles et autres bombardiers dont j'ai oublié le
nom, ne m'ont pas transportée...mais l'étage consacré à l'Holocauste et à son
contexte vu et raconté de l'intérieur m'a laissée sans voix. Quand la folie et la soif de pouvoir
permettent et encouragent toutes les barbaries, toutes les expressions de la
violence humaine la moins imaginable...
Un glaçant rappel visuel et émotionnel bien nécessaire de
l'horreur organisée, à diffuser sans modération.
Par contraste, après cela, hormis la beauté architecturale
de son escalator égyptien, Harrod's ne pouvait avoir qu'un charme très
dérisoire.
Après un repas sushi, quelques promenades et une teapod....arrive
THE BIG moment !
Quatre stations de métro en mode promiscuité extrême et nous
débouchons sur le site O2, qui va accueillir pour quelques heures la musique
de...U2 (funny, isn't it ?).
Imaginez une énorme esplanade menant à une immense arène,
équivalant à plusieurs "Forest National", dans une bulle de
plastique, qui comprend aussi une multitude de petits bars et snacks, des
cinémas, des boutiques, des escalators lumineux partout...
Nous arrivons tôt.
Mon chéri, persuadé que le concert commence à 18 heures 30 (with a cup
of tea , I suppose), a pressé le pas...il n'avait pas vu le mot précédant cette
indication d' horaire : "doors"...et s'était dit que décidément, ces
anglais font les choses de façon surprenante.
Autre surprise pour lui : l'âge moyen du public....flopée de
beaux spécimens bien cinquantenaires....as we are. La pop rock ne vieillit peut-être pas, ses
adeptes, si.
Le site internet du lieu prévenait que le 4ème niveau était
déconseillé aux personnes craignant les hauteurs ("fear of heights"
est encore plus parlant).
Guess WHO had her seat at 4th level..........??????......et
de fait, ça décoiffe !
Bien que longue, notre attente n'est pas ennuyeuse, les gens
arrivent, puis repartent chercher des boissons. One pint of beer équivaut à 2 de nos verres, les
hommes passent avec des rames complètes, pour une seule personne, puisque chacun
est muni de la sienne.
Effets immédiats de la bière obligent, nous devons aussi
nous relever (haaaaaaaaa, vertige.....), pour les laisser passer dans l'autre
sens. Cela occupe. Il y a aussi ces techniciens-poursuite,
montés à leur poste de lumière en rappel.
Impressionnant !
Il y a de la musique, des mouvements d'enthousiasme. Il y a cette promesse d'un écran géant
vraiment géant, étrange objet fait d'une espèce de treillis et placé
perpendiculairement à la scène, le long d'une allée qui débouche sur une autre
scène ronde.
Et puis, ça y est ! Un faisceau lumineux unique suit cet
homme qui monte, tranquille, vers l'allée qui le mène à la scène où l'attendent
dans le noir les trois autres.
Passons ce petit moment "culte de la personnalité"
à mon sens un peu pathétique, cet incontournable moment "je fais monter
une fan, jeune et jolie, sur scène, qui pourra danser face à moi le temps d'un
morceau" et concentrons-nous sur l'information que cet homme utilise son
succès comme une influence de poids pour porter un message humaniste.
Et la musique explose et la scène brûle de lumière rouge et
la température monte doucement, on se rencontre, on s'apprivoise, on se
reconnait. Le son est dégueu, mais la
vibration en remplace la qualité.
Au son d'une chanson hommage à la mère décédée du chanteur,
l'écran géant se pare du début de la magnifique animation virtuelle qui
accompagnera le concert. C'est parti
pour un voyage-mémoire, la famille, l'Irlande, la jeunesse inspirée,
l'engagement dans la lutte sanglante, le groupe, les débuts du succès, tous les
conflits armés du monde et leurs dégâts sur les populations...
Bono donne et se promène d'un coin à l'autre de l'arène et
DANS l'écran. La totalité du groupe
change de place et se retrouve à l'autre extrême, puis sur le chemin central.
Chacun peut profiter de plus de proximité visuelle (autant que possible au 4ème
niveau, of course), la musique est belle, les images splendides. Le message d'ouverture se déploie avec un mot
sur l'accueil des réfugiés.
Retour aux premiers moments, pour terminer.
En deux accords, j'ai 18 ans : "Pride", ("In
the name of love") qui tournait en boucle dans les soirées de cercle au
fond des parkings, pendant ma seule année d'université me procure toujours la
même chaleur au plexus, une émotion qui ne change pas. Cette chanson me
transporte et me fait du bien. Elle est suivie de quelques autres, que les
anciens reconnaitraient sans peine.
Un rappel.
Un message, celui de sa mère : "Be yourself to free
yourself", beau message à distiller auprès de ses enfants, me dis-je.
Rideau.
Day 3.
Que peut-il se passer de mieux que de prendre le temps de
métaboliser ce magnifique cadeau de Noël ?
La promenade du jour le long des docks sera aussi belle que
les précédentes, aussi lumineuse, aussi bucolique.
Quelques cadeaux pour les enfants.
Retour at home, sans histoire.
Un city trip "In the name of love".
Really !
Really !
Quelques adresses sympa de ce week end :
Eurostar :
www.eurostar.com
Réservation de billets au départ de Bruxelles-midi. Possibilité de combiner un billet
"toutes gares belges", pour compléter le trajet depuis et jusqu'à
votre domicile.
Bon à savoir : en cas de retard de plus d'une heure durant
le trajet (notre cas au retour), eurostar propose un dédommagement sous forme
de réduction de 50% de votre billet, à valoir sur un prochain voyage.
Dans la librairie du salon d'attente, vous trouverez des
plans de Londres "routard express" pour 5 euros, hyper pratiques.
Dans le train, des cartes de voyages en métro sont proposées
à la vente (le métro est HORS de prix, comme tout le reste à Londres).
London City Hotel 200, Borough High Street
Trouvé via Tripadvisor.
Très bien situé, à proximité du London Bridge dans le quartier Southwark.
Juste à côté de la station de métro "Borough" (à 3
mètres), petit hôtel qui ne paie pas de mine.
Une porte, un escalier étroit direction la réception. Chambres
minuscules, salle de bain idem, mais propres et literie très confortable. Pas
de bar, pas de resto, juste les chambres et la réception. Les petit déjeuner se
prennent soit dans un des snacks du quartier, soit, notre choix, dans le café
juste à côté, habitué à recevoir les clients de l'hôtel. Personnel charmantissime et particulièrement
prévenant aux deux adresses.
A noter pour les amateurs : Starbuck de l'autre côté de la
rue, juste en face !
Borough Market
à 5 minutes à pied, direction London Bridge.
Un marché "exotique" couvert, entouré d'une multitude de
petits resto et snacks.
Depuis London
Bridge (qui n'a rien de spécial, c'est un pont :-) ), balades
le long de la Tamise.
Vers l'ouest, animations comme décrites le premier jour,
jusqu'à "London Eye", la grande roue.
Si amateur de sushi, il s'y trouve parmi les nombreuses
propositions de resto un resto sushi
avec tapis roulant à tomber ! Un accueillant prend votre nom à l'entrée, puis
vous place dès que possible (5 min d'attente) le long du tapis roulant. une
sonnette vous amène en 3 secondes un membre du personnel pour n'importe quelle
demande, d'un verre de bière ou vin jusqu'à l'addition.
Au bout de la promenade, possibilité de traverser la Tamise
pour se retrouver dans le quartier "Westminster"
où se trouvent le Parlement, Big Ben, l'Abbaye et plus loin
"Buckingham"
Vers l'est du London Brige, ce sera une promenade beaucoup
moins fréquentée, qui mène aux anciens docks,
(ne pas hésiter à prendre les rues parallèles, surplombées par d'anciennes
passerelles métalliques).
Nous nous y sommes arrêtés à deux endroits sympa : Teapod, un petit salon de thé très
coloré qui sert des théières pour une ou deux personnes, parfum au choix. Grand choix de pâtisseries maison (dont des
cupcakes) et Pizza express, une pizzeria dont la totalité de la déco est dédiée
aux bâteaux.
Tower Bridge est
de ce côté. Si on traverse la Tamise, on se trouve au niveau de la Tower of London, l'ancienne prison qui
abrite aujourd'hui les bijoux de la couronne.
Pour le soir, Chinatown
et Soho sont très animés et proposent des possibilités de boire et manger à
l'infini. Piccadilly avec ses écrans publicitaires géants est à proximité.
Imperial War
Museum Lamberth Road, dans le
quartier Waterloo, à proximité de notre hôtel.
Harrod's
est à Brompton, au delà de Westminster;
O2, le
site du concert, se trouve à l'extrême sud-est. Greenwich peninsula.
Site internet (il suffit de taper "O2") très explicatif
et imagé.
Annick
Pour Zelles Ô Féminin,
Billet d'une lectrice "Ceci n'est qu'un jeu"
Billet d'une lectrice "A view from London" et bonnes adresses
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