"La coccinelle" Marylise Grand'ry


J'ai le plaisir de vous présenter la nouvelle histoire de Marylise Grand'ry :

 La coccinelle 

Bonjour  vous qui m’observez.
 Vous me reconnaissez ? 
Je suis un coléoptère.
Non ! Pas un hélicoptère

Mais une coccinelle.

Pour l’instant je ne suis pas belle.
Inutile de prendre cet air dégoûté.
Apprenez à me regarder.

Dans 21 jours, 21 nuits,
Vous allez être surpris.
Devant vous, je vais me transformer.
Devant vous, je vais me métamorphoser.

Cela se fera en quatre étapes.
Ça vous épate ?

Œuf, larve, nymphe, coccinelle…
Ouvrez bien vos oreilles.
C’est mon existence que je vais vous raconter.
Asseyez-vous sagement et écoutez.

Je suis née à l’envers,
Le nez en l’air,
Ma maman ayant choisi
L’arrière d’une feuille, comme abri.
En dessous de celle-ci, elle nous a laissées,
Tant bien que mal, nous nous y sommes accrochées.

Dans nos jolis œufs orangés,
Cinq jours, nous y sommes restées.

La sortie de notre coquille
Ressemble à un jeu de quilles.
Certaines de mes sœurs s’agrippèrent,
D’autres, malheureusement, tombèrent.

Et me voici, grande d’un millimètre,
J’avance centimètre par centimètre,
Aveugle, seule… mais je n’ai pas peur.

J’ai faim ! Il me faut des pucerons,
Une bonne centaine environ.
Lentement, je les repère
Car j’ai un excellent flair.

Ces gros lourdauds ne bougent pas,
Malgré qu’ils soient deux fois comme moi.

Voyez comme je suis agile,
Le long de ces tiges fragiles.
J’y monte, j’y descends
Et si je percute des méchants,
Je les détruis à coups de mandibules.

Je suis une petite larve courageuse.
Je vais bientôt m’enfermer dans une bulle.
J’en suis bien heureuse
Car je vais m’envelopper
De jolis fils de soie tissée.

 Sept jours seulement, il me faudra
Pour qu’une ravissante nymphe, je sois
 Si je ne rencontre pas de fourmis
Qui sont nos pires ennemies.

Une petite larve ne pèse pas lourd
Devant une troupe de balourds.

Les fourmis élèvent et protègent les pucerons,
Tandis que nous les mangeons,
D’où tant de discussions.

Mais revenons à mon cocon de soie
Que je vais quitter avec joie
Car pour la première fois,
Je vois.

Une ravissante coccinelle, je suis devenue.
Mes élytres rouges cachent mes ailes menues
Qui me permettront de m’envoler
Vers ton épaule dorée.

Si tu le permets, je m’y reposerai
Et te raconterai
Des histoires de ma Contrée.

Maintenant, suis-je belle ?

Souffle sur mes ailes
Que je monte au ciel.
Je réaliserai tes vœux,
Car je suis la petite bête à Bon Dieu 

Marylise Grand'ry

Retrouvez cette histoire
parmis les 54 récits qui composent son livre
"Les pensées de Marylise"
Pour aquérir le livre " Les pensées de Marylise " ,


 écrivez à : grandrymarylise@gmail.com




Zelles pousse le bouchon un peu plus loin en vous montrant en images l'évolution de DemoiZelle Coccinelle et avoue avoir appris des choses 

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Merci à Céline pour cette découverte...

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