Comment surpasser ce drame ? 13.12.11
C'est la question que j'ai posé à Chantal Vandervoort, psychologue spécialisée en traumatologie
Voici sa réponse :
"Plus les personnes étaient proches de l'épicentre du drame, plus elles ont enregistrés des images traumatisantes, en sursus des sons, parfois même des odeurs. Le mouvement de panique s'est propagé loin sur le plan spatial. Ainsi, le périmètre de sécurité s'était notamment arrêté, au niveau du pont Kennedy, la peur circulait au long de la rue Grétry (j'y étais présente) Même aussi loin des évènements la peur était très prégnante.En psycho traumatisme, il est important d'agir rapidement afin que le trauma ne s'imprime pas de façon trop destructrice et dans le psychisme, et dans l'organisme. Il existe des techniques de thérapie qui permettent une mise à distance des émotions, le souvenir des évènements restent présents, la charge émotionnelle peut être réduite. De plus le fait de pouvoir partager en groupe un évènement commun crée un sentiment de compréhension, de reconnaissance, de non jugement créant un espace sécuritaire. Certains pourront mettre des mots, que d'autres n'arrivaient pas à exprimer.
Pour les personnes non présentes au drame, la situation est différente, automatiquement, il y a une autre distance,elles ne se voient pas à l'intérieur du drame, mais plutôt dans le désarroi, soit l'impuissance par rapport à des proches qui étaient ou auraient pu être présents, soit une impuissance plus générale par rapport à ce risque imprévisible. Il est très difficile d'accepter de ne pas avoir d'impact ou de contrôle face à un tel évènement.Là, il serait intéressant de se rendre compte que la colère ne va rien changer.Il est plus utile de se soucier des victimes et des besoins réels qu'elles vont ressentir, plutôt qu'une catharsis agressive vis-à-vis de l'agresseur.Je pense intimement que leurs souffrances sont plus importantes, que tout ce que l'on pourrait découvrir sur le tueur.L'humanité, c'est tenir compte d'elles, pas s'appesantir sur un autre, juste un autre...
Chantal a reçu beaucoup de personnes ce lendemain du 13 décembre.
Elle propose des groupes de paroles aux personnes ayant vécu ce drame.
Pour la joindre, deux numéros de téléphone : 04 222 15 52 - 0478 39 44 34
Via Facebook : Ilot de Bien-être
Zelles ô Féminin by Christelle Vanwarbeck
Voici sa réponse :
"Plus les personnes étaient proches de l'épicentre du drame, plus elles ont enregistrés des images traumatisantes, en sursus des sons, parfois même des odeurs. Le mouvement de panique s'est propagé loin sur le plan spatial. Ainsi, le périmètre de sécurité s'était notamment arrêté, au niveau du pont Kennedy, la peur circulait au long de la rue Grétry (j'y étais présente) Même aussi loin des évènements la peur était très prégnante.En psycho traumatisme, il est important d'agir rapidement afin que le trauma ne s'imprime pas de façon trop destructrice et dans le psychisme, et dans l'organisme. Il existe des techniques de thérapie qui permettent une mise à distance des émotions, le souvenir des évènements restent présents, la charge émotionnelle peut être réduite. De plus le fait de pouvoir partager en groupe un évènement commun crée un sentiment de compréhension, de reconnaissance, de non jugement créant un espace sécuritaire. Certains pourront mettre des mots, que d'autres n'arrivaient pas à exprimer.
Pour les personnes non présentes au drame, la situation est différente, automatiquement, il y a une autre distance,elles ne se voient pas à l'intérieur du drame, mais plutôt dans le désarroi, soit l'impuissance par rapport à des proches qui étaient ou auraient pu être présents, soit une impuissance plus générale par rapport à ce risque imprévisible. Il est très difficile d'accepter de ne pas avoir d'impact ou de contrôle face à un tel évènement.Là, il serait intéressant de se rendre compte que la colère ne va rien changer.Il est plus utile de se soucier des victimes et des besoins réels qu'elles vont ressentir, plutôt qu'une catharsis agressive vis-à-vis de l'agresseur.Je pense intimement que leurs souffrances sont plus importantes, que tout ce que l'on pourrait découvrir sur le tueur.L'humanité, c'est tenir compte d'elles, pas s'appesantir sur un autre, juste un autre...
Chantal a reçu beaucoup de personnes ce lendemain du 13 décembre.
Elle propose des groupes de paroles aux personnes ayant vécu ce drame.
Pour la joindre, deux numéros de téléphone : 04 222 15 52 - 0478 39 44 34
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