La campagne ruban blanc, contre la violence faite aux femmes.

    La désormais traditionnelle campagne du ruban blanc contre la violence faite aux femmes sera lancée vendredi.
Comme chaque année, durant une semaine, les hommes sont invités à se mobiliser contre ces violences en adoptant à la boutonnière le petit pin's.
De nombreuses manifestations de sensibilisation à cette problématique seront menées : affiches, diffusion du film "La source des femmes" de Radu Mihaileanu, création d'un faux procès d'Assises dans le courant du mois de mars 2012 avec le barreau de Liège ou encore sensibilisation du personnel communal de la Ville de Liège.

affiche ruban blanc 2011

     C'est l'occasion de préciser qu'à Liège, les violences conjugales sont en augmentation de 10% sur les dix premiers mois de 2011.


Un chiffre inquiétant mais qui pourrait s'expliquer par la politique de "tolérance zéro" mise en place par le Parquet. Christian Beaupère, chef de corps de la police de Liège: "Madame Bourguignon qui était Procureur du Roi a lancé il y maintenant quelques années la tolérance zéro, c'est-à-dire qu'elle a fait campagne pour que les femmes osent déposer plainte à l'encontre de leur conjoint pour violences conjugales. Depuis des années, ça se sait parfaitement, et je pense qu'on a régulièrement chaque année une augmentation de ces violences mais je pense qu'elles ne traduisent pas plus de violence que ce que l'on a pu connaître il y a dix ans. Je pense que c'est la démarche maintenant qui est plus régulière par ces campagnes qui sont lancées au niveau de la Province ou du pays".

Les premiers chiffres relatifs aux violences faites aux femmes au cours des 10 premiers mois de 2011 montrent également une diminution de 8% des insultes et du harcèlement et une baisse de 16% des viols.

Souvent, c'est la femme victime de violences qui quitte le domicile

Quand une femme a déposé plainte, c'est le plus souvent elle qui quitte le domicile conjugal pour aller se mettre à l'abri et le mari violent qui reste dans la place. Maître Eric Lemmens, bâtonnier de l'Ordre des avocats de Liège: "Moralement, ce n'est pas normal, mais la femme qui subit des violences conjugales, la première chose qu'elle doit faire, c'est se mettre à l'abri et donc par nature, c'est elle qui est amenée à quitter le domicile conjugal. Ce qui était très difficile avant, c'est qu'une fois que le domicile conjugal avait été quitté par l'épouse, elle avait beaucoup de difficultés à le réintégrer puisqu'il lui était objecté qu'elle l'avait quitté volontairement, ce qui était injuste. Le législateur est venu au secours de ces femmes victimes de violences conjugales en instaurant dans le cas des liquidations de régimes matrimoniaux une priorité dans l'octroi du lieu de résidence conjugal à l'épouse victime de violences conjugales".

source : rtbf.be

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